La fasciathérapie et le mal-être : La voie du corps sensible dans la gestion du mal-être somato-psychique

Joie
Auteur(s) :

Armand Angibaud - Fasciathérapeute, formateur en fasciathérapie et psychopédagogie perceptive

Master en psychopédagogie perceptive de l’UFP

Il est certain qu’un effet de mal-être accompagne souvent les troubles corporels de type somatisation, mais la nécessité de connaître et de découvrir d’une manière plus précise les interactions entre ces deux domaines, peuvent révéler que ce mal-être est souvent insoupçonné, voir ignoré.

Contextualisation

La plupart du temps, le thérapeute éprouve une difficulté à aborder et à comprendre l’imbrication entre les douleurs physiques et le comportement de mal-être psychique de ses patients. Comprendre ses propres difficultés à travers une pratique peut permettre de mieux aider à accompagner les patients. Mais la question est de comprendre pourquoi les personnes qui souffrent d’un état de mal-être ne veulent pas toujours en prendre conscience, et, souvent, ne veulent pas voir que dans leur problème physique, elles pourraient faire une relation entre les interactions physiques et psychiques. Il est certain qu’un effet de mal-être accompagne souvent les troubles corporels de type somatisation, mais la nécessité de connaître et de découvrir d’une manière plus précise les interactions qui existent entre ces deux domaines, peuvent révéler que ce mal-être est souvent insoupçonné, voir ignoré.

L’objectif de cette recherche est d'aider à mieux comprendre chez les patients, les différents états psychiques, émotionnels ou existentiels qui accompagnent leurs douleurs somatiques. avec la double orientation : essayer de comprendre les différents états de mal être somatisés dans le corps, vécus e explicités par les patients et la manière d’y apporter une aide thérapeutique à travers la Fasciathérapie. J’aimerais ainsi reprendre cette question de Bois dans l’introduction de son livre Le moi renouvelé et en faire une réflexion dans cette recherche sur le mal-être : "Est-il possible de vivre dans une plus grande proximité avec soi ?" (Bois, 2006, p.17) c’est à dire que le fait d'entrer en relation avec la partie de soi ou de son Être d'une manière plus consciente, pourrait agir sur notre mal être ?

Dans cette optique, cette dissertation de mestrado analyse les effets collatéraux de la Fasciathérapie sur les personnes qui souffrent de somatisation et tente de répondre à la question de recherche : « Quels sont les impacts somato-psychiques de la Fasciathérapie sur les personnes qui souffrent de somatisation en relation avec un état de mal être? ». J’ai tout d’abord présenté le champ théorique sur la notion de mal être et les somatisations, puis j’ai développé la prise en charge de la somatisation de mal être en Fasciathérapie - somato-psychopédagogie.

Méthodologie

La posture épistémologique déployée est celle de praticien-chercheur qui adopte une démarche heuristique. Au niveau de la méthodologie, j’ai interwievé trois patientes en m’appuyant sur un guide d’entretien (En annexe) durant un suivi pendant une période de 8 à 12 mois de séances de Fasciathérapie, selon les personnes. La méthode d’analyse d’inspiration phénoménologique utilise une approche catégorielle des récits des patients, comme point de départ d’un récit phénoménologique et herméneutique cas par cas. Sur cette base de données, j’ai effectué une démarche herméneutique transversale qui m’a permis de mieux comprendre la nature, les conditions, le processus et les impacts somato-psychiques de la Fasciathérapie et d’en tirer des conclusions significatives pour ma recherche.

Résultats

Les résultats obtenus dans cette étude montrent des effets réels sur le mal-être tels que : Le retour à un état de bien-être chez les trois personnes (intériorité (3), profondeur (2), disparitions des douleurs (2), paix et sérénité (1) ; joie, gaieté et courage (1) ; chaleur (2)) ;  une Action sur la pensée (pensée globale et vision différente sur le monde (1), esprit clair et discernement (2)) ; et une action sur l’unité corps/psychisme (équilibre mental et physique (1), auto-connaissance (1) ; globalité (2) ; perception du corps (2)) ; une Action sur le rapport au corps (perception plus grande du corps, disparition des tensions physiques, plus grande attention des tensions physiques, sensations de mouvement intérieur (3)) ; une Action sur la douleur et somatisation (apaisement et disparition des douleurs physiques de façon durable (3)) ; une Action sur les attitudes (capacité de proximité avec soi et les autres (2) ; sensation d’ouverture et de liberté (2))

Ces résulats ouvrent des perspectives de recherche intéressantes dans ce domaine. A l'issue de ce travail, les patientes ont formulé le désir de continuer les séances en Fasciathérapie témoignant ainsi un réel effet sur leur propre mal être.

Armand Angibaud
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Par Armand Angibaud [uid:34]
2011
Master 2 (Mestrado)
Université Fernando Pessoa
Psychopédagogie Perceptive