Questionnaire de recherche sur la relation a soi de la personne obèse - méthodologie de construction du questionnaire et tests statistiques

Outils pour élaborer un questionnaire de recherche
Auteur(s) :

Isabelle Bertrand - Docteure en sciences sociales, formatrice et chercheure en thérapie des fascias et pédagogie perceptive

Professeur auxiliaire invitée de l'UFP, secétaire du CERAP

Danis Bois - Professeur agrégé, Docteur en sciences de l'éducation, Fondateur du CERAP

Professeur cathédratique invité de l'Université Fernando Pessoa, Psychopédagogue de la perception, Chercheur en sciences de l'éducation

Martine Hiriart-Durruty - Statisticienne à l’INSEE

Master 1 en Statistiques et traitement des données, Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand

Hélène Font - Docteur en psychologie

Master 2 en Statistiques et traitement des données, Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand

Cet article présente la méthodologie, que nous avons suivie, pour élaborer un questionnaire de recherche utilisable dans une thèse de doctorat portant sur les apports, de deux approches corporelles, sur la relation à soi chez des personnes obèses suivies en service de Nutrition Clinique. Cette recherche s’inscrit dans le champ des études observationnelles en santé et se réalise dans le cadre de pratiques existantes.

 
À partir d’entretiens préalables réalisés auprès des infirmières cliniciennes du service, nous avons pu relever la précision de leurs axes thérapeutiques. En effet, les infirmières ont des objectifs bien définis pour les patients obèses : améliorations de la qualité de vie, de l’estime de soi, de l’adaptation au stress, du rapport au corps et de l’image du corps, de l’observance thérapeutique et du comportement alimentaire. Nous avons trouvé ces axes thérapeutiques pertinents et complets, ils sont devenus nos indicateurs de mesure pour la recherche. Nous avons pris soin de regrouper ces indicateurs sous la terminologie : « relation à soi », vocable comprenant les aspects perceptifs, émotionnels et comportementaux jugés déficients ou « troublés » chez les personnes obèses.

La relation à soi est ainsi le thème central de la recherche doctorale et celui-ci n’est pas mesuré comme tel dans la littérature scientifique de l’obésité. Il n’existe pas d’échelle de mesure validée reprenant ces indicateurs spécifiques du trouble de la relation à soi du patient obèse. Nous avons donc été confronté à la nécessité de construire notre propre échelle de mesure. 
Notre travail méthodologique a consisté à prendre appui sur des échelles existantes et/ou validées pour créer un outil de mesure spécifique à notre question de recherche. Nous avons bien conscience que les échelles de mesure validées sont construites pour évaluer un indicateur précis, dans un contexte particulier (public, …), selon une organisation réfléchie et une interprétation des données adaptée à cette construction comme le précisent Ghiglione et Matalon (1998) : « La conception et la rédaction d’un questionnaire sont entièrement déterminés par l’exploitation statistique qui en est prévue » (p. 95). Cependant, pour les besoins de la recherche, nous ne pouvions utiliser ces questionnaires tels quels et nous formulons, ainsi, l’hypothèse que la validité de notre questionnaire vient de notre « pioche » dans des échelles existantes et de la rigueur de la méthodologie que nous avons observé. 
Nous avons commencé par une recherche approfondie des échelles existantes, puis nous avons étudié, reformulé et ajusté ces questionnaires aux besoins de la recherche. Nous nous sommes imposés comme exigences : la simplicité de remplissage, la compréhension des questions et l’uniformité des propositions. Puis, nous avons réalisé une analyse statistique afin de tester le questionnaire et de le modifier pour tenir compte des résultats statistiques. 
Il nous semble important de préciser ici que les questions relatives aux déterminants sociaux des patients participants à la recherche, ne sont pas intégrées au questionnaire ici par souci de concision.

Choix des questionnaires de référence

Nous allons, dans ce chapitre, présenter notre choix des outils existants et validés et les questions retenues pour le questionnaire de recherche. À partir d’une trentaine d’échelles sur les six indicateurs précités de la relation à soi, nous en avons retenu neuf. Sur ces neuf, deux ont été élaborés pour une population de personnes obèses et sept ont été construits pour un public autre. Nous avons choisi ces sept derniers questionnaires parmi les trente car ils nous ont semblés les plus faciles à adapter au public de personnes obèses et au thème de la recherche sur la relation à soi. 

1.    Indicateur de qualité de vie 

La qualité de vie est questionnée par de multiples questionnaires validés, nous avons choisi de retenir deux questionnaires de référence : le questionnaire de qualité de vie utilisé par le réseau ROMDES (Réseau Obésité Multidisciplinaire d’Essonne et Seine et Marne) et l’Inventaire Systémique de Qualité de Vie, élaboré par Dupuis et al. (1989) qui évaluent l’un et l’autre la qualité de vie à travers une trentaine de domaines de vie.
Parmi ces trente domaines, traduits en propositions, nous avons retenu ceux qui nous intéressent particulièrement dans la problématique des personnes obèses : la gêne physique occasionnée par l’obésité, le trouble du lien social observé chez ces patients et la perturbation des activités quotidiennes. 

2.    Indicateur d’adaptation au stress ou « coping »

Pour mesurer l’adaptation au stress des patients, nous nous sommes référés au questionnaire de Coping traduit et élaboré par Paulhan et al. (1994), à partir du questionnaire « the Ways ok Coping Checklist » de Vitaliano et al., (1985). Dans un souci de concision du questionnaire, nous avons extrait neuf questions sur les vingt-neuf proposées. 
Elles ont été choisies de manière à ce qu’elles reprennent les différentes stratégies de coping possibles : stratégie centrée sur le problème, stratégie centrée sur l’émotion ou stratégie centrée sur le lien social. Nous avons ajouté deux questions en lien avec la connaissance, des infirmières du service de Nutrition Clinique, des patients obèses, une question sur la gestion émotionnelle du stress basée sur la prise alimentaire et une question sur la capacité à évaluer une situation dite stressante.

 3.    Indicateur d’estime de soi

L’estime de soi fait, elle aussi, l’objet de questionnaires validés, nous nous appuyons sur le questionnaire de Duclos, Laporte et Ross (1995) pour la caractéristique globale qu’il propose, ce caractère s’intéresse à la valeur que la personne se donne de manière générale, sans cibler un domaine précis de sa vie. Nous avons choisi huit questions parmi les dix proposées sur l’estime de soi globale, les deux questions que nous avons écartés se recoupant avec d’autres indicateurs. 

4.    Indicateur de rapport au corps  et/ou d’image du corps 

Le rapport que le patient entretient avec son corps et la représentation que la personne se construit de son corps, sont des éléments majeurs du questionnaire, le thème des approches corporelles directement étudié, explique ce choix. Pour élaborer notre mesure, nous nous sommes référés à trois outils complémentaires : (1) le « Body Shape Questionnaire » de Cooper, traduit en français et validé par Rousseau, Knotter, Barbe, Raich et Chabrol (2004) ; (2) le questionnaire d’Image Corporelle QIC, élaboré par Bruchon-Schweitzer (1990) ; (3) les Figurines de Stunkard, Sorensen, Schulsinger (1983).
Le Body Shape Questionnaire concerne la dimension d’insatisfaction corporelle. Le thème de la satisfaction corporelle nous est apparu important à questionner en lien avec les troubles du rapport au corps nommés par les infirmières lors des entretiens préalables. Nous avons extrait sept questions de cette échelle. 
Le QIC questionne différentes facettes de l’image du corps. Nous avons retenu deux questions portant sur la perception corporelle et deux questions portant sur la visibilité du corps par autrui (corps caché/exhibé). 
Les figurines, élaborées par Stunkard, Sorensen, Schulsinger (1983), mesurent la représentation visuelle du corps de la personne. Face à ces figurines, le patient répond selon trois caractéristiques de l’image corporelle : la représentation de son corps tel qu’il le perçoit, de son corps idéal et de son corps tel qu’autrui pourrait lui attribuer. 
Nous avons ainsi retenu quatorze questions et trois dessins qui nous permettront de cerner l’image du corps et la satisfaction corporelle chez les patients obèses.

5.    Indicateur d’observance des conseils de santé et hygiène alimentaire

Afin d’évaluer l’observance thérapeutique, reformulée en observance des conseils de santé et d’hygiène alimentaire, terminologie plus adaptée à la population de personnes obèses, nous avons pris appui sur l’auto-questionnaire AACTG (Chesney et al., 2000) traduit par Tourette-Turgis et Rébillon (2001), qui a été conçu et utilisé comme fiche d’évaluation des causes de non observance chez les patients atteints du VIH. 
Ce questionnaire interroge les causes de non observance médicamenteuse. Parmi les neuf questions proposées, nous avons choisi les sept questions qui ne se référent pas directement à la prise de médicaments.  

6.    Indicateur de comportement alimentaire  

Le comportement alimentaire est étudié à partir du questionnaire des habitudes alimentaires des patients, utilisé dans le service de Nutrition Clinique du CHU de Clermont-Ferrand (s.d.). Dans un souci de concision de l’outil global, nous avons choisi de questionner six habitudes alimentaires parmi les trente-trois proposées. 
Nous retenons les questions qui nous donnent accès au lien entre l’état intérieur de la personne et son comportement alimentaire et aux effets de l’environnement sur la prise alimentaire.  

Procédure de construction du questionnaire de recherche 

À partir de ces neuf questionnaires et dans notre souci d’uniformisation, nous avons retravaillé ceux-ci selon différents axes. Nous avons commencé par réfléchir à l’organisation spatiale du questionnaire selon deux orientations. La première reprend l’organisation préconisée par Ghiglione et Matalon (1998) : « Il est souvent préférable de commencer par des questions susceptibles d’intéresser le sujet, sans l’effrayer » (p. 99). La seconde nous maintient dans une visée prospective : « Chaque question doit être interprétée en référence à sa position dans le questionnaire, et donc cette position doit être soigneusement choisie » (Ibid.). Nous aurions pu commencer notre questionnaire par les propositions sur le rapport au corps, thème central de notre recherche mais nous ne l’avons pas fait car c’est un thème difficile à aborder chez les patients obèses comme nous le voyons dans le propos de Vindevogel et al. (2006) : « L’obèse ne reconnaît pas son corps, (…) il essaie de le nier, tout cela peut conduire au sentiment d’inexistence corporelle » (p. 378). Nous avons ainsi opté pour des questions moins confrontantes pour le début du questionnaire (la qualité de vie et l’adaptation au stress) et conservé les questions les plus délicates (le comportement alimentaire) pour la fin de notre échelle. 

Puis, nous avons travaillé précisément le contenu et la formulation des questions selon cinq contraintes : 

  • La première contrainte que nous avons respectée est de reformuler les questions en utilisant le pronom de la première personne du singulier, le « je » afin de permettre aux personnes d’être d’emblée impliquées dans les questions. 
  • La seconde contrainte est de formuler les questions pour que les réponses puissent toutes être données sur une échelle de Lickert. Cette échelle déclinée à partir des « variables qualitatives ordinales » (Desanti et Cardon, 2010) : « jamais, rarement, parfois, souvent et toujours » (p. 95) nous semblait être la plus pertinente pour accéder aux nuances des réponses. Nous avons respecté l’ordre naturel de ces valeurs possibles. 
  • La troisième contrainte que nous avons observée concerne le choix des questions parmi les questionnaires choisis. Chaque questionnaire validé comporte entre dix et trente-quatre questions, nous ne pouvons pas les utiliser en intégralité car cela aurait produit un questionnaire trop long. Pour réaliser ce choix de questions, nous avons réalisé un arbre horizontal de construction du questionnaire qui présente le concept étudié et les indicateurs de ce concept. Certains indicateurs ont été catégorisés en sous-indicateurs dans un souci de précision. (Annexe 1). A partir de ce schéma, nous avons retenu les questions répondant au plus près aux différents indicateurs. 
  • La quatrième contrainte est de limiter le questionnaire à une soixantaine de questions pour avoir un temps de réponse inférieur à 30 minutes. Cette durée nous a été demandée par le comité d’éthique ayant autorisé la recherche. Dans ce cadre-là, nous respectons les préconisations de Ghiglione et Matalon (1998) : « Un questionnaire composé en majorité de questions fermées, ne devrait pas dépasser 45 minutes lorsque la passation se fait dans de bonnes conditions (…), au-delà, l’intérêt faiblit » (p. 100). Nous avons volontairement choisi d’interroger plus longuement le thème du corps car il est directement concerné dans la recherche doctorale portant sur deux approches corporelles pratiquées par les infirmières, et d’interroger le moins possible le comportement alimentaire car c’est un thème difficile à aborder chez les personnes obèses. 
  • La cinquième contrainte est de choisir des questions claires, simples et faciles à comprendre afin d’éviter des biais compréhensifs comme le soulignent Desanti et Cardon (2010) : « Assurez vous que vos questions soient formulées dans un langage simple, concis et clair » (p. 91). Il doit aussi être rédigé de manière à ne pas nécessiter d’explications autres que celles clairement énoncées comme nous en informent Ghiglione et Matalon (1998) : « Le questionnaire doit être conçu de telle sorte qu’il n’y ait aucun besoin d’explications autres que celles qui sont explicitement prévues » (p. 96).

Nous avons complété ce questionnaire par trois questions portant sur des figurines représentants des personnes de différentes corpulences. Cette modalité de la représentation de l’image du corps nous semble intéressante à questionner pour la recherche sur la relation à soi de la personne obèse. Nous avons positionné ces figurines au deux tiers du questionnaire, ce qui a aussi comme objectif de relancer l’intérêt de la personne en changeant la modalité de réponses. 

Tests statistiques du questionnaire

1.    Présentation générale de l’analyse statistique

Afin de réaliser la phase de test du questionnaire que nous avons créé , nous avons suivi plusieurs étapes.  Nous avons proposé à des personnes tout-venant et volontaires de remplir ce questionnaire, via un site de sondages en ligne . Ce questionnaire a été diffusé par le réseau social Facebook et par des contacts courriels personnalisés. Les paramètres de restriction, choisis pour ce test, étaient : 

  • Pas d’obligation de répondre à une question pour passer à la suivante, 
  • Possibilité de retourner au sondage pour mettre à jour les réponses existantes
  • Une seule réponse par adresse électronique
  • Possibilité de plusieurs réponses par ordinateur
  • Pas d’affichage des résultats
  • Pas de paramètres de disqualification

Nous avons obtenu 632 réponses en trois semaines (du 11-09-2013 au 2-10-2013). Sur ces 632 réponses, 433 étaient complètes. L’analyse statistique pour ce test porte sur les 433 réponses complètes. 
Nous avons effectué un codage des questions et des réponses, présenté dans le dictionnaire des variables (Annexe n°2 : 3 premières colonnes). 
Pour effectuer le test statistique, certains indicateurs de la relation à soi, telle que nous l’avons définie, sont divisés en deux ou trois échelles en fonction du questionnaire dont ils sont issus. L’analyse se fera sur neuf échelles qui correspondent aux huit questionnaires validés présentés dans le chapitre précédent et à une échelle créée pour les besoins de la recherche sur la perception corporelle.

Les différents tests statistiques utilisés sont : 

  • L’analyse selon l’Alpha de Cronbach est un test de fiabilité. « Il mesure la cohérence interne d’une échelle construite à partir d’un ensemble d’items (…) plus la valeur est proche de 1, plus la cohérence interne de l’échelle (sa fiabilité) est forte. » (Carricano et al., 2010, p. 61).
  • L’analyse factorielle donne accès aux graphiques de valeurs propres. Cette analyse « permet de révéler le nombre de dimensions d’un concept, souvent d’ailleurs son unidimensionnalité. En effet, un concept peut comporter une ou plusieurs facettes. (…) Dans le cadre du développement de nouveaux instruments, l’analyse factorielle exploratoire permet de constater si les items correspondent effectivement aux concepts présentés comme répondants. » (Ibid., p. 62-63).
  • Le coefficient des corrélations de Pearson « est une mesure d’association qui permet d’établir si deux variables mesurées sur le même ensemble d’observations varient de façon analogue ou non (…). Si r est proche de +1, cela signifie que les deux variables varient dans le même sens, si r est proche de -1, cela signifie que les deux variables varient en sens inverse l’une de l’autre. » (Ibid., p. 154).
  • L’analyse multivariée de la variance MANOVA  nous permet d’accéder à l’influence du genre et de l’âge sur les réponses de manière générale. « Des interactions apparaissent lorsque les effets d’un facteur donné sur les variables expliquées dépendent des modalités des autres facteurs. » (Ibid., p. 134).
  • L’analyse des effets inter-sujets ANOVA nous donne à voir de manière plus précise les effets du genre et de l’âge sur les modalités de réponses. « Il s’agit de savoir si un facteur, ou une combinaison de facteurs agissant en interaction, ont un effet sur la variable quantitative expliquée. » (Ibid., p. 126). 

Les tests de fiabilité n’ont pas été conduits pour les questions portant sur les figurines car nous n’avons pas modifié le test existant. Les indicateurs obtenus sont l’« écart entre corps perçu et corps idéal » (CPerçuCIdéal) et l’« écart entre corps perçu et corps perçu par les autres »(CPerçuCAutres).

2.    Présentation détaillée de l’analyse statistique

a.    Analyse selon l’Alpha de Cronbach et analyse factorielle

L’Alpha de Cronbach qui nous donne accès à la cohérence des questions autour d’un concept est satisfaisant pour nos différentes mesures : qualité de vie et gêne physique (QVGP) (0,795), estime de soi (ESoi) (0,835), insatisfaction corporelle (InsCorps) (0,852), observance thérapeutique étudié comme respect des conseils de santé et hygiène alimentaire (RCSantéHyAl) (0,812). Cela signifie que  ces indicateurs ont un indice de fiabilité élevé.

Ces résultats ont été confirmés par l’analyse factorielle pour ces indicateurs. Nous avons suivi le critère de Cattell pour interpréter le nombre de dimensions sous-jacentes aux questions. Selon ce critère, l’analyse du graphique des valeurs propres amène à considérer que le nombre de dimensions à retenir est le nombre précédent l’apparition d’un « coude ». 
qualité de vie et gêne physiqueNous prenons comme exemple, le graphique de la QVGP. Pour cette échelle, le graphique des valeurs propres présente une forme de coude au niveau du second facteur. Nous pouvons considérer qu’un seul axe (ou un seul concept) est questionné.

Lors de l’analyse de nos différentes mesures, une seule dimension peut être considérée pour l’échelle QVGP expliquant à elle seule 50.95% de la variance. De même, les analyses en composantes principales réalisées indiquent une dimension importante pour les échelles ESoi (47.98%), InsCorps (59.27%), et RCSantéHyAl (47.69%). Ces résultats, en confirmation des alphas satisfaisants, nous permettent de penser que ces différentes échelles mesurent respectivement une seule dimension, un seul concept. Cela va dans le sens d’une qualité psychométrique satisfaisante en termes de validité. 

Cependant, les autres indicateurs n’ont pas obtenus des résultats aussi satisfaisants et ont été modifiés en fonction. 

  • Pour l’indicateur de qualité de vie et loisirs, détente (QVLD), l’Alpha de Cronbach obtenu est à 0,562, ce qui donne un indice de fiabilité insuffisant. Cela peut être dû au faible nombre de questions et à la question QVLD_4 qui n’apparaît pas corrélée aux autres. 

Lors de l’analyse factorielle, l’examen du graphique des valeurs propres indique plusieurs axes. Après analyse détaillée, il semble que deux axes soient questionnés (resp. 38.41 et 23.32% de la variance), regroupant pour le premier les trois premières questions (QVLD_1, QVLD_2, QVLD_3) comme « qualité de vie et loisirs » (QVL) et pour le second, les deux autres questions (QVLD_4, QVLD_5), qui pourront être, à leur tour interprété, comme « qualité de vie et famille » (QVF). 
Nous nous servirons de ce test et prendrons appui sur cette nouvelle codification des questions sur la qualité de vie pour réaliser l’analyse statistique du questionnaire de recherche doctorale.

  • Pour l’indicateur de « coping » ou adaptation au stress (Cop_), l’Alpha de Cronbach obtenu est à 0,319, ce qui donne un indice de fiabilité insuffisant. Cela peut s’expliquer par le fait que cette échelle est sous séquencée en trois variables : stratégies d’adaptation centrées sur le problème, centrées sur l’émotion ou sur le lien social. 

L’analyse factorielle confirme ce phénomène, le graphique de valeurs propres laisse supposer l’existence de plusieurs axes. Il apparaît clairement que les questions posées ne donnent pas des réponses très fiables. Cependant, après analyse poussée des mesures, il apparaît que certaines questions sont corrélées autour d’un thème, ce qui peut permettre d’envisager de nouveaux regroupements. Une classification différente permette de proposer les regroupements suivants : Coping centré sur le problème (CopPb) : CopPb_1 et CopPb_3 ; Coping centré sur l’émotion (CopEmo): CopEm_1, CopEm_3 et CopPb_2 ; Coping centré sur le lien social (CopSoc) : CopSoc_1, CopSoc_3 et CopEm_2. L’indicateur CopSoc_2 reste pour l’instant non affecté. 

  • Pour l’indicateur d’image du corps (ImaCorps), l’Alpha de Cronbach obtenu est à 0,696, ce qui est aux limites de l’acceptabilité. 

L’analyse factorielle révèle un graphique de valeurs propres en forme de coude avec 52.44% de la variance, les questions ne seront pas modifiées au vue de cette analyse, une seule dimension semble être étudiée. 

  • Pour l’indicateur de perception corporelle (PCorps), l’Alpha de Cronbach obtenu est à 0,577 en supprimant la question sur la préoccupation de soi (PercCorp_5), qui induisait un indice de fiabilité trop faible. 

L’analyse factorielle confirme ce choix en présentant un graphique de valeurs propres en forme de coude avec 39.60% de la variance. 
L’indice de perception corporelle (PCorps) est donc construit sans la préoccupation de soi.  

  • Pour l’indicateur de comportement alimentaire (CA), les questions telles qu’elles sont posées ont un Alpha de Cronbach à 0,672 ce qui donne un bon indice de fiabilité, dès lors que l’on inverse le chiffrage d’une des questions relative. Cette inversion est confirmée par l’analyse factorielle, qui sans cette question, donne accès à un graphique de valeurs propres en forme de coude avec 44.20% de la variance. Nous choisissons de retirer la question codée : CAEInt_2 du questionnaire de recherche (voir Annexe 2).

Le comportement alimentaire est présenté selon deux modalités : comportement alimentaire sous l’influence de l’état intérieur de la personne (CAI) et sous l’influence environnementale (CAE). Nous verrons par la suite que les différences ne sont jamais significatives entre les deux. Elles sont donc présentées ensemble, ou parfois une seule des deux à titre d’illustration.

b.    Coefficient des corrélations de Pearson

Le test de corrélation de Pearson nous donne accès à la force de corrélation et au sens de la corrélation (même sens ou sens inversé). Dans notre calcul, les observations significatives sont nombreuses du fait du grand nombre de répondants et donc de la puissance statistique de l’échantillon. Nous faisons le choix de ne relever que les corrélations modérées à partir de 0,3 et fortes à partir de 0,5 en valeur absolue (Fiske, 2008, p.79) 
Nous présentons les résultats en deux temps pour chaque indicateur. Le premier temps présente les différents scores corrélés et le second temps propose une interprétation des résultats .

  • L’indicateur de qualité de vie et gêne physique QVGP est corrélé : 

˗     De façon positive avec ImaCorps (r=0,460), RCSantéHyAl (r=0,316) et CA (CAI r=0,303 ; CAE r=0,306)  ; 
˗     De façon négative avec CPerçuCIdéal (r=-0,311) et (PCorps) (r=-0,341). 
Avec une certaine congruence, la qualité de vie liée à la gêne physique apparaît directement influencée par l’image du corps, le respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire, et l’attention au comportement alimentaire. Elle serait en revanche inversement affectée par la perception corporelle et par l’écart entre le corps perçu et le corps idéal.  

  • L’indicateur d’estime de soi ESoi est corrélé : 

˗    Positivement avec QVL (r=0,322), CopPb (r=0,325) et PCorps (r=0,480) ; 
˗    Négativement avec ImaCorps (r=-0,451).
L’estime de soi est en relation directe avec la qualité de vie liée aux loisirs, les stratégies de coping face au stress (centrées sur le problème) et la perception corporelle. En revanche, elle est inversement proportionnelle à l’image du corps. 

  • L’indicateur Insatisfaction corporelle InsCorps est corrélé : 

˗    Positivement avec ImaCorps (r=0,575), RCSantéHygAl (r=0,414), CA) (CAI r=0,515 ; CAE r=0,468) et CopEmo (r=0,403) ;
˗    Négativement avec CPerçuCIdéal (r=-0,552) et PCorps (r=-0,563). 
L’insatisfaction corporelle est directement liée à l’image du corps, le respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire, l’attention portée au comportement alimentaire et les stratégies de coping émotionnelles. Par contre, elle est inversement proportionnelle à la perception corporelle et à l’écart entre le corps perçu et le corps idéal.

  • L’indicateur image du corps ImaCorps est corrélé (en plus des corrélations déjà évoquées avec QVGP, ESoi et InsCorps) : 

˗    Positivement avec RCSantéHygAl  (r=0,402), CA (CAI r=0,357 ; CAE r=0,337) et CopEmo (r=0,391) ;
˗    Négativement avec CPerçuCIdéal (r=-0,387) et PCorps (r=-0,666). 
L’image que la personne a de son corps est directement liée à la qualité de vie liée à la gêne physique, à l’estime de soi, à la satisfaction corporelle, mais aussi au respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire, à l’attention posée sur son comportement alimentaire et aux stratégies de coping émotionnelles. Par contre, elle est inversement liée à la perception que la personne a de son corps et à l’écart entre le corps perçu et le corps idéal.  

  • L’indicateur de respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire RCSantéHygAl est corrélé (outre celles déjà indiquées avec QVGP, InsCorps et ImaCorps) :

˗    Positivement avec CA (CAI r=0,473 ; CAE r=0,471) ;
˗    Négativement avec CPerçuCIdéal (r=-0,335) et PCorps (r=-0,463). 
Le respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire est positivement associé à la qualité de vie liée à la gêne physique, la satisfaction corporelle et l’image du corps, mais aussi à l’attention posée sur son comportement alimentaire. En revanche, il est inversement proportionnel à l’écart entre le corps perçu et le corps idéal et à la perception corporelle. 

  • L’indicateur attention au comportement alimentaire (CA) est corrélé, outre les indicateurs déjà évoqués (QVGP, InsCorps, ImaCorps et RCSantéHygAl) : 

˗    Positivement avec CopEmo (CAI r=0,473 ; CAE r=0,477) ;
˗    Négativement avec CPerçuCIdéal (CAI r=-0,353 ; CAE r=-0,306) et PCorps (CAI r=-0,308 ; CAE r=-0,307). 
Quelle que soit sa composante interne ou environnementale, l’attention portée au comportement alimentaire est directement liée à la qualité de vie liée à la gêne physique, à la satisfaction corporelle, à l’image du corps, et au respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire, mais aussi aux stratégies de coping émotionnelles. En revanche, elle est inversement liée à la perception corporelle et à l’écart entre le corps perçu et le corps idéal.  

  • Enfin, rappelons que 

˗    QVL est corrélé à ESoi : La qualité de vie en lien avec les loisirs influence l’estime de soi. 
˗    CopPb est corrélé à ESoi : Le coping centré sur le problème est en lien avec l’estime de soi. 
˗    CopEmo est corrélé à InsCorps, ImaCorps et CA : Le coping centré sur les émotions est lié à la satisfaction corporelle, l’image du corps et le comportement alimentaire. 
˗    CPerçuCIdéal est corrélé à QVGP, InsCorps, ImaCorps, RCSantéHygAl et CA, ainsi qu’à PCorps (r=0,476) : L’écart entre le corps perçu et le corps idéal est directement lié à la qualité de vie liée à la gêne physique, la satisfaction corporelle, l’image du corps, le respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire, le comportement alimentaire et la perception corporelle. 
˗    PCorps est corrélé à QVGP, ESoi, InsCorps, ImaCorps, RCSantéHygAl, CA et CPerçuCIdéal : La perception corporelle est directement corrélée à la qualité de vie liée à la gêne physique, l’estime de soi, la satisfaction corporelle, l’image du corps, le respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire, le comportement alimentaire et l’écart entre le corps perçu et le corps idéal. 

diagramme des corrélationsIl est à noter que les indicateurs QVF, CopSo et CPerçuCAutres ne sont corrélés à aucun autre indicateur. Ces trois indicateurs, tournés vers l’aspect social de la personne, n’ont pas de lien entre eux alors que nous aurions pu penser qu’ils le seraient. 
Nous avons reporté dans le diagramme suivant les différentes corrélations. 

Trois indicateurs ont beaucoup plus de corrélations que les autres avec les autres indicateurs. Il s’agit de l’image que la personne a de son corps (ImaCorps), son comportement alimentaire (CA) et sa perception corporelle (PCorps). 

c.    Analyse de variance multivariée MANOVA

A partir de tests multivariés (observation des effets du genre et de l’âge sur toutes les échelles ensemble), nous pouvons observer un effet général du genre (D(16, 378) = 5,016 ; p < 0,001) et un effet général de l’âge (D(80, 1910) = 2,089 ; p< 0,001) sur les réponses. Il semble ne pas exister d’interaction entre le genre et l’âge sur les réponses dans leur globalité. (tables de résultats en Annexe n°3) 

d.    Analyse des effets inter-sujets : ANOVA 

Cette analyse se réalise en étudiant les effets du genre, de l’âge et de l’interaction entre ces deux variables sur chaque échelle.

Des effets du genre apparaissent sur les échelles qualité de vie et gêne physique, insatisfaction corporelle, image corporelle, adaptation au stress, comportement alimentaire et perception corporelle. 
Il n’est pas apparu d’effets du genre sur la qualité de vie et loisirs-famille, l’estime de soi, ni sur le respect des conseils de santé et d’hygiène alimentaire. Des effets de l’âge apparaissent sur les 2 échelles de qualité de vie. Des effets de l’interaction du genre et de l’âge apparaissent sur l’échelle de l’insatisfaction corporelle.

Les diagrammes de profils suivants illustrent ces différents effets.

  • Effets du genre sur les échelles :

Selon le premier diagramme, il apparaît que les femmes ont un score significativement plus élevé (F(1,393)=6,60 ; p=0,011) de qualité de vie et gêne physique (QVGP) que les hommes. Ce qui peut être interprété comme : la gêne physique occasionne une diminution de la qualité de vie plus importante chez les femmes que chez les hommes. 

Selon le diagramme suivant, il apparaît que les femmes ont un score plus élevé que les hommes en insatisfaction corporelle (F(1,393)= 24,11 ; p<0,001) ce qui signifie qu’elles ont plus d’insatisfaction corporelle que les hommes.

Nous retrouvons ce même phénomène :

•    pour l’image corporelle, les femmes ont une image corporelle moins valorisante (F(1,393) = 16,25 ; p<0,001) que les hommes,
•    pour l’adaptation au stress dans ses paramètres émotionnels et sociaux, les femmes ont un score plus élevé pour le coping émotionnel (F(1,393) = 13,55 ; p<0,001) et pour le coping social (F(1,393) = 8,80 ; p = 0,003), ce qui tend à me faire dire que les femmes développent plus de stratégies émotionnelles ou sociales que les hommes,
•    pour le comportement alimentaire (ici représenté par CAE), les femmes ont un score plus élevé que les hommes (F(1,393) = 13,63 ; p<0,001), ce qui laisse penser que  les femmes sont plus attentionnées à leur comportement alimentaire que les hommes comme le propose le diagramme suivant : 

Enfin le dernier diagramme sur les genres met en évidence une différence significative (F(1,393) = 10,87 ; p = 0,001) entre hommes et femmes, concernant l’écart entre perception corporelle idéale de soi et perception corporelle perçue (ecartIdealPerc). Il est à noter que la différence est ici inversée par rapport aux autres différences précédemment observées, les hommes ayant moins d’écart entre ces deux formes de perception que les femmes. Ceci tendrait vers une interprétation telle que : les femmes souhaitent être plus minces qu’elles ne le sont, et ce davantage que les hommes.

  • Effets de l’âge sur les échelles : 

Sur le premier diagramme de l’âge, une influence significative apparaît (F(5,405) = 3,75 ; p = 0,002) sur l’échelle de qualité de vie et gêne physique QVGP : Plus la personne avance en âge, plus il semble que la gêne physique influence sa qualité de vie, ceci à partir de 45 ans et surtout après 55 ans. 
L’âge influence également significativement (F(5,405) = 2,57 ; p = 0,026) mais différemment l’échelle de qualité de vie et loisirs QVL. Les personnes dans la tranche d’âge 3 (35 et 44 ans) sont celles qui ont le plus de qualité de vie associée aux loisirs. En revanche, il y a peu de différences entre les tranches 18 - 24 ans (codé 1) et plus de 65 ans (codé 6).

Effets de l’interaction entre le genre et l’âge sur les échelles : 
Il apparaît une interaction significative (F(5,405) = 2,66 ; p = 0,022) concernant l’insatisfaction corporelle (ISC). Cette interaction se révèle à travers une évolution différente de l’insatisfaction corporelle pour les hommes et les femmes, ainsi que présenté dans le diagramme ci-contre : Pour les hommes, plus l’âge avance et plus il semble que l’insatisfaction corporelle augmente, avec un pic à partir de 35 ans. A l’inverse, pour les femmes, un pic d’insatisfaction corporelle apparaîtrait assez tôt, entre 25 et 34 ans, qui s’estompe à partir de 35 ans (cf graphique).
Cependant, quel que soit l’âge, l’insatisfaction corporelle chez les femmes reste toujours plus élevée que chez les hommes comme cela avait été noté lors de l’analyse de l’effet principal du genre.  

Synthèse 

Nous avons abordé dans cet article la problématique de la construction d’un questionnaire de recherche et sa fiabilité statistique. En prenant appui sur des échelles existantes et validées et à partir d’une méthodologie rigoureuse, nous avons crée un outil de mesure de la relation à soi chez les personnes obèses qui nous apparaît de bonne qualité statistique. 
Nous avons ajusté le questionnaire de recherche doctorale en fonction des résultats statistiques obtenus auprès de 433 personnes tout-venant et volontaires en supprimant deux questions et en modifiant le codage pour deux indicateurs. 
Nous avons observé que trois indicateurs inter-influencent majoritairement les autres : l’image du corps, la perception corporelle et le comportement alimentaire, nous serons attentionnés à ce phénomène dans l’analyse des données de la recherche. Nous aurons aussi un souci de ne pas négliger l’influence du genre et de l’âge sur certains indicateurs, comme l’insatisfaction corporelle qui évolue beaucoup au cours de la vie d’adulte et la qualité de vie. 
Nous resterons cependant prudent quant à la fiabilité du questionnaire, celui-ci n’ayant pas été soumis à nouveau à un public tout-venant. Il reste que l’étude doctorale permettra d’aborder des éléments complémentaires de fiabilité de cette échelle de la relation à soi selon des indicateurs choisis en fonction du public de patients obèses. 
Ce travail méthodologique nous confirme la pertinence à utiliser des outils validés et la possibilité de les adapter afin de répondre à une question de recherche spécifique, à une problématique particulière et à un public ciblé.

Isabelle Bertrand
Danis Bois
Martine Hiriart-Durruty
Hélène Font

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